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Le blog de MARIE DUVAL écrivain-cinéaste passionnée par l'humain ET.. la botanique
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Mieux vaut en rire !

Mieux vaut en rire !

Puisqu'on me demande de (re)raconter ce qui  m'est arrivé au sein d'un grand hôpital parisien, revoici donc par le menu le déroulement des "opérations".

 

Vidéo à voir avant ou après, au choix : https://www.youtube.com/watch?v=RFLxu5_m3r8 (recopier le lien) 

 

 

DIX JOURS A L'HOPITAL T.

_______________


"Même dans un monde de technologies, le premier élément, c'est l'homme"


Il est certes aisé de critiquer. Il est aussi facile de ne rien faire, de ne rien dire. Mon propos, à l'issue de dix jours d'hospitalisation, n'est pas le faire le procès de celui-ci ou de vouloir refaire le monde à neuf. Mon vœu serait que des choses s'améliorent et il me semble que c'est parfois plus facile qu'on ne le pense. Encore faut-il être conscient du problème.  Car le monde est fait de détails, gérés et produits par des êtres humains le plus souvent. Et il suffit parfois d'un rien, de petits riens. Et même si "l'hôpital, c'est l'hôpital", et ce n'est pas faute de me l'être entendu dire et redire, il me semble que le manque de personnel n'est pas l'unique cause du malaise ressenti par les patients dans les hôpitaux en France.

Dans le rôle du patient légitimement impatient, j'ai établi un constat jour après jour, avec un oeil quasi entomologiste.
Et pour retracer le plus fidèlement ces journées, en m'évertuant à la plus grande objectivité, je vais les narrer chronologiquement, plutôt qu'une synthèse hâtive, trop vite lue et oubliée. Car encore une fois, la vie est faite de détails.

Mardi 7 mars
11h : Suite à une insémination artificielle trois semaines plus tôt, j'arrive aux urgences de l'hôpital Tenon, tordue de douleurs. Je rumine et poisonne contre le service FIV à qui j'ai déjà fait appel suite à la douleur que m'occasionne l'injection de produit hormonal fait pour créer une super ovulation (en vue de créer le maximum de chance lors de l'insémination - je n'ai pourtant aucun problème d'ovulation. Mon ami a un problème d'oligoasthénie, qui ne permet pas une procréation tout à fait naturelle. Je ne peux m'empêcher de penser que ce produit hormonal de synthèse (le Puregon) ne me convient pas et que l'on pourrait faire une insémination intra-utérine simple. (En effet, les fruits de recherches paru dans l'hebdomadaire médical anglais "The Lancet" aboutissement à un résultat de grossesse ne différant pas significativement entre les trois groupes, à savoir, une insémination simple, une insémination avec stimulation hormonale et une fécondation in vitro). Cela dit, ceci est un autre débat : celui de croire ou faire croire qu'une stimulation a plus de chance d'aboutir. Pour qui ? Le couple, le rendement d'un service ?
Car si effectivement, comme l'affirme The Lancet, il n'y a pas de différence, pourquoi ne pas essayer la méthode la plus douce, et aussi la moins chère ?

12h30 : je "rumine" toujours, mammifère blessé qu'on oublie sur la chaise d'une salle d'attente. Je pleure à cause de douleurs dans le bas ventre. Enfin, on m'installe dans une pièce, nue sous un drap.
14h30 : Deux heures plus tard ! J'ai trop mal. Je n'en peux plus. J'attrape mes vêtements, sors de la pièce et interpelle une infirmière. Je commence à être très énervée.  Dix minutes plus tard, les toubibs rappliquent. Ont-ils eu le temps de digérer ?. Et moi et moi et moi ? Trois heures trente à gémir, sans que personne ne se soucie de vous. Il paraît que dans certains hôpitaux, on peut vous faire attendre huit heures, dixit un médecin ! j'aurais donc de la chance !!
Un externe me fait un doigté dans le vagin. Son regard bovin et son doigt dans mon sexe, inséré avec un manque de doigté certain, ne  présagent rien de bon sur l'avenir de la journée. Je pleure. Sale type !
15h30 : je suis aux mains de deux toubibs, les fesses en l'air sur la table d'échographie. On va m'hospitaliser. On suspecte quelque chose.
Aux urgences, on me "prépare". Une dame, des boutons suintants lui recouvrant les deux tiers du visage (elle m'avoue ne pas aimer le soleil !), me pique, me perfuse.  Elle oubliera des tubes, il faudra recommencer à six heures le lendemain matin. Elle me piquera mal, mon poignet me fera hurler  toute la nuit et il faudra attendre près de vingt quatre heures, et de multiples demandes auprès de multiples infirmières et aides-soignantes   pour qu'on me déplace la perfusion. C'est fou comme il y a du monde dans les hôpitaux !!. Tant mieux, mais il y a un tel va et vient de personnel qu'il vous faut souvent répéter une demande trois fois avant qu'elle ne soit prise en compte.  Pour un malade déjà fatigué, cela est harassant.
Toujours attendre, un ordre de là haut avant  que quelqu'un veuille bien décider  de quelque chose.
Il semblerait que c'est bien là où le bât blesse : du fait de cette hiérarchie trop hiérarchisée qui empêche aux infirmières de prendre des initiatives sans ordre du médecin, puis aux aides-soignantes sans ordre d'une infirmière, puis la femme de ménage, etc ...(cette dernière d'ailleurs pleine de bon sens)
Et ainsi quotidiennement, et  ce souvent pour des broutilles. Je ne parle bien entendu ici  pas des décisions médicales d'ordre chirurgical ou autres.

ON NE RESPONSABILISE PAS ASSEZ LES GENS ! . Seuls les médecins semblent savoir.  "La science infuse" reste diffuse. Robotisée. En leur absence, vous attendez. Vous souffrez. Peu importe. "Vous êtes à l'hôpital " on vous dit.
Système pyramidal. TROP. Quasi militaire. 

Mon ventre me fait hurler. Côté ovaire et côté colon, qui s'affole, qui gonfle, qui se tord. Je parle de douleur côté sigmoïde. On me  demande si j'ai fait médecine. Stop. je voudrais rire. Je ne peux pas. J'ai trop mal.

Jeudi 9 mars

Deux jours sont passés. Dans l'attente. Nerveuse, angoissée, irritée. Du fait du bruit notamment : l'impression de dormir dans la rue. Comment est-il possible qu'un aussi "grand mais vieil hôpital" ne soit pas réhabilité. Je ne comprends pas.
Des malades, fatigués, encore plus fatigués d'être là entre le bruit de la rue qui remonte et les portes des chambres jamais refermées, les cris et les rires dans les couloirs. Au secours !
J'ai soif, on m'a retiré mon pichet d'eau. Je ne peux marcher jusqu'à la salle d'eau. Il faut attendre la relève des pots, groupés. Mais moi c'est maintenant que j'ai soif.
Tout le monde fait de son mieux sans doute. Rien à voir avec une quelconque méchanceté. Un manque de conscience peut-être. L'ignorance. Ils ne savent pas. Ils ne se rendent pas compte, tant ils sont habitués à vivre dans cet hôpital, ils ne voient plus les malades. Ils ne savent pas se mettre à la place de l'autre. De même cette charmante vieille infirmière, la nuit, qui pour ne pas réveiller ma voisine de chambre (charmante  attention), vient changer ma perfusion avec une lampe de poche. Pour la plupart des infirmières, c'est Versailles à 4 heures du matin. Plein feux. On réveille tout le monde. Et que ça saute. Après tout, elles sont bien debout, elles.
 Mais, revenons à la charmante vieille infirmière avec sa lampe de poche.... elle crie si fort que ma voisine se réveille en sursaut. C'est certes mieux que le hurlement dans le haut parleur de la chambre qui relie au bureau des infirmières. Quelle trouvaille ces hauts parleurs  qui relient le bureau des infirmières aux chambres, mais de grâce, pas la nuit !! On frise la crise cardiaque.
Une aide-soignante m'a avoué ne pas s'en rendre compte, avant que je ne lui en parle une nuit, au sommet de l' épuisement, alors  que je demande quelque chose pour dormir, mais qu'on n'a pas reçu l'ordre. Ca fait 48 h que je ne dors pas.  (voir plus loin) Comme il est difficile de se mettre à la place d'autrui. Et les médecins dans tout ça ? Ils font de leur mieux. Probablement. Ils sont dans un service de pointe. Ils ont certainement des comptes à rendre. Des comptes, pas des femmes.

Une première cœlioscopie :quatre petits trous dans le ventre - c'est mieux qu'avant, dans le temps, où l'on vous "tailladait dans la bidoche". Merci Professeur Dubuisson (Cochin. Si je l'avais connu avant, je ne serais certainement pas aller à Tenon. Il existe encore des êtres humains).
 Une caméra, microchirurgie et on extirpe. Mais ce qu'on a extrait n'a aïe....rien à voir avec une grossesse. C'est un corps jaune et des nodules.  On a suspecté, on a regardé. Mais la graine, si elle n'est pas dans le pot (l'utérus) n'est pas non plus en dehors. La vie joue à cache-cache. Et pourtant, les taux hormonaux continuent d'augmenter. La vie continue donc de vivre. Quelque part. Mais  où. Les cinq ou six médecins ne sont pas d'accord entre eux. Un peu de concertation, que diable.
Mon ventre continue d'enfler et vingt quatre heures après l'anesthésie... mon corps se couvre de pustules, du cuir chevelu à la raie des fesses. Forte réaction aux produits anesthésiques. "Impossible", rétorque l'anesthésiste, "vous auriez fait une réaction pendant et pas après".
"Désolée de vous décevoir sur vos compétences, Madame l'anesthésiste, mais  on m'a déjà fait le coup une fois, pour une autre opération, avec un autre produit qui a failli celui-là m'envoyer à trépas" (la Xylocaïne). Qu'importe. Les tests, QU'ON NE FAIT QU'APRES (Chevènement ne me contredirait pas), le diront avec certitude, comme cela avait été le cas avec la Xylocaïne. Là non plus le médecin ne voulait pas l'admettre. Heureusement, il était intelligent et on a fait les tests. Quand il a eu les résultats de l'allergologue entre les mains, là il a bien dû reconnaître que, oui, c'était rare, mais bien réel. Un être humain est rare. Faut-il le rappeler.

Mais poursuivons... Mon corps me  démange, jour et nuit. Deux nuits sans dormir, le bruit dehors, les allers-venues la nuit, le ventre qui  me fait toujours mal, les suites de l'opération.. La morphine me fait vomir. On tarde à venir me changer les draps. Mon bassin est plein d'urine et c'est la nuit. Je n'ose plus appuyer sur le bouton pour appeler l'infirmière de nuit de peur d'entendre cet horrible haut parleur nous pétarader dans les oreilles. Ma voisine ne dort pas non plus. Elle m'aide. On s'entraide. Moi je l'aide à grimper dans son lit, trop haut (des engins de la guerre 39-45, sans manette, sans rien. Hallucinant. Il paraît qu'en maternité c'est un peu mieux. On le leur souhaite)... Des détails.... Un cauchemar. Un petit cauchemar face à un cancer, comparé à l'agonie du monde, mais un cauchemar quand même. Je réclame le produit qui pourrait calmer enfin les démangeaisons. On sait mieux que moi. On me donne autre chose. De la Polaramine. Je sais, par  expérience que cette molécule ne marche pas sur moi. Mais, je n'ai pas fait médecine. Je vis simplement dans mon corps depuis plus de trente cinq ans !!
Je gueule, je hurle. Je connais, pour avoir subi d'autres allergies, dont celle suite à l'injection de Xylocaïne, le produit qui peut me soulager.
Le pire est que ce produit est là. Ce n'est pas demander la lune. C'est un produit somme toute courant. Je vois le dit produit sur une tablette, dans le bureau des infirmières,  MAIS on n'a pas l'ordre du médecin. Et où sont-ils ??? Au bloc, bien sûr !!! Une infirmière ne peut pas toujours faire grand chose si elle n'en a pas reçu l'ordre. Et je me gratte... je gratte, je gratte....Jusque dans la raie des fesses, l'intérieur du sexe, le cuir chevelu. Très drôle à lire. Pas si marrant à vivre. Seules les jambes et les seins sont épargnés. 48  heures à s'arracher la peau du corps.
Où est-il question du confort du patient ? Sur la fameuse charte affichée un peu partout !
Je supplie mon ami de me rapporter de l'extérieur, coûte que coûte, par un médecin avec ordonnance ou sans, grâce à un pharmacien complaisant,  ce produit, au demeurant banal, mais qui sur moi fait des miracles (Diprosome). J'appelle miracle,  de supporter sa peau sur soi !!! Je ne demande pas la lune encore une fois.
Au bout de quarante huit heures, je finis par l'avoir. Et là, quelques heures suffisent pour que les démangeaisons se calment et que la vie redevienne supportable. Il ne suffisait que de ça. Pourquoi est-il si difficile d'être écouté ? Et qu'en est-il de tous ceux qui souffrent et qui ne peuvent ou n'osent pas parler, demander,  gueuler ???

Au bout de cinq jours, je n'ai toujours pas pu choisir un seul menu. C'est pourtant ce qu'on m'avait  dit à mon arrivée. Plusieurs demandes n'ont pas abouti. J'ai plus grave à gérer. Ce n'est pas trop mauvais. Mais le jour où l'on m'apporte un déjeuner composé de choux en entrée et de cassoulet, j'explose. Pour quelqu'un qui souffre en plus d'une colopathie, c'est fort judicieux. Je ne parlerai pas du Professeur C., éminent professeur  (cobaye de la Seïta certainement ) qui m'a à peine auscultée (je pourrais presque dire "effleurée", ce qui serait plus juste et par un tant soit peu poétique ) et m'a conseillé tout simplement de porter une robe plus large. On croit rêver. On est pourtant bien réveillé.
Au vu de ses dents noires et pourries - du jamais vu - à moins qu'il n'ait quelque accointance avec la noblesse japonaise d'une autre époque, (charmant pour un médecin digne de sa renommée ), j'aurai pu lui conseiller une cure de désintoxication. Trop tard, sans doute.

Et la grossesse dans tout ça ?
On cherche, on cherche. On fait des échographies, des prises de sang. On s'occupe de moi. Ce n'est pas que les médecins ne soient pas sympathiques, de même pour  les infirmières et aides-soignantes.  Si ce n'est que l'on me dit venir me voir à 11 h du matin et que j'ai déjà attendu le médecin jusque 9 h du soir.  Ils sont occupés. Certes.  Il y a trop, oui trop, de médecins. On ne sait plus. L'un dit blanc, l'autre noir. Ca change tous les jours. Cela dit, un dialogue, tout petit,  finit par s'instaurer,  car je rue dans les brancards. Mais ce sont des choses légitimes pour lesquelles je râle, même si pour certains ce sont des détails, habitués qu'ils sont - le personnel médical dans son ensemble - à ne plus voir ce qui ne va pas. Détail encore : au moment de l'opération, je demande à mettre mon sac quelque part, car il y a des placards mais plus de clés. Des affiches partout annoncent des vols fréquents. Le brancardier attend pour m'emmener au bloc. Je refuse tant qu'on ne met pas mon sac à main sous bonne garde. On peut tout de même avoir un sac et quelques papiers avec soi.
Dix minutes avant, je ne savais pas encore qu'on devait m'opérer. C'était une simple possibilité évoquée. Alors, ils peuvent eux attendre cinq minutes. Une infirmière finit par me le prendre avec le sien dans son placard. Elle même me dit qu'elle  n'a pas confiance dans l'endroit où elle le met. Je ne parlerai pas non plus de la mise en place du téléphone dans la chambre. Une affiche signale qu'on peut se déplacer si vous êtes seul, sans visite. Ce ne sont que des mots sur le papier. La réalité est différente. Heureusement, pour moi, j'ai mon compagnon, mes amis. Mais les autres. Et il y a des gens seuls.
De la même manière, lorsqu'il a fallu me raser. Précipitamment. Le rasoir à même la peau. A sec. Lorsque j'ai demandé de la mousse, on m'a regardé comme si je demandais la lune.  Résultat : des démangeaisons sur tout le pubis. Au point où on en est....
Et la surveillante dans tout cela ? Jamais vue. Le bureau restera désespérément vide.

Le bruit, toujours le bruit, qui transperce même les boules Quiès, que je me suis fait apportées. J'ai proposé à un médecin de venir une journée à ma place pour voir. Il m'a répondu "Pas une heure, pas même une minute". Et pourtant, il y a pire. Mon cas est banal. Imaginons ce que cela doit être pour d'autres.

J'affirme qu'en Afrique, en plein Sahel, où j'ai été hospitalisée pour une dysenterie, je me sentais plus en sécurité. Et c'est vrai. Les médecins étaient là. La crasse aussi. Mais il y a régnait un climat de confiance. Bizarre, non ?
C'est ce climat qui trop souvent n'existe pas en France. A l'hôpital et ailleurs.  Pudeur ? Indifférence ? Pourtant, il suffit parfois d'un rien. Un sourire, une parole, un regard vrai, la main qu'on touche et soudain on a moins mal... Bizarre non !
Ce n'est pas qu'une histoire de temps. C'est d'une prise de conscience dont il s'agit. De la même  manière qu'une personne faisant la queue devant une cabine téléphonique oublie trop souvent que d'autres attendent lorsqu'elle s'y trouve et bavarde trop longtemps à son tour. Se mettre à la place de l'autre. Est-ce si compliqué ? Il semblerait.


La deuxième cœlioscopie a  lieu quatre jours plus tard. Je ne sais plus les jours. Le temps s'est assoupi. Et pourtant il est long. Et chaque jour voit le défilé des mêmes problèmes auxquels on ne s'habitue pas mais que peut-on faire contre cette machine à  broyer.
On a découvert une grossesse extra utérine dans la corne de la trompe.
Bien cachée semble-t-il. Je sors de l'hôpital vivante, m'entendrai-je dire. Encore heureux. On n'est plus au Moyen Age. On m'a soignée, certes. La France ne se targue-t-elle pas d'être parmi les pays les mieux dotés médicalement.
Je remercie tout le monde. La grossesse était peut-être trop jeune pour qu'on la décèle huit jours plus tôt. Encore deux jours et je sors... La question est de savoir si l'hôpital, et donc les gens qui en font partie, (car il a bon dos "l'hôpital", comme si il s'agissait d'une entité non contrôlable. Le raisonnement est tout de même fort  curieux !), donc, si l'hôpital  prend en compte l'être humain dans sa globalité, et non pas uniquement le symptôme.
Faudra-t-il attendre encore un millénaire pour se rendre compte  d'une telle évidence de la part de gens pourtant, théoriquement, intelligents... puisqu'ils ont fait médecine ?
Il est DES intelligences. Sept d'après un éminent lettré américain.
Alors, peut-être faudrait-il inventer une école pour apprendre l'intelligence du cœur.


Jeudi 16 mars
Il aura fallu dix jours pour "m'ôter une vie"... (deuxième degré, mais faut-il vraiment le préciser. Oui semblerait-il !)." Il n'y a pas si longtemps les femmes mouraient de grossesse extra-utérine. Alors de quoi se plaint-on ! On est en vie. Bon et alors !"

Quelques temps plus tard, je m'apercevrai que l'on m'avait également extrait cinq dents lors de l'intubation d'anesthésie générale !! - La cassure franche de l'un de mes deux bridges s'avéra en effet être certainement due au manque de précaution du praticien lors de la mise en bouche de ses appareils d'une part et d'ailleurs à l'absence totale de questionnement de ce dernier sur la présence possible d'un bridge chez son patient (ou comment tout patient devrait faire médecine pour coacher son médecin avant de se laisser pratiquer par un éventuel incapable!). Les choses en sont restées là et j'ai eu à payer un nouveau bridge; et c'est sans parler du préjudice de dix jours d'hospitalisation en univers kafkaïen.
Comme le dit l'adage : "il faut le vivre pour le croire".
Et l'on persiste à demander plus de personnel en hôpitaux, plus de salaire pour les médecins, etc.… . Certes ! Pourquoi pas ! Mais il faut comprendre que le problème est en réalité d'un autre ordre, bien plus en profondeur.

Enfin, il importe de comprendre que s'il est impossible au patient d'apporter une preuve tangible de ses dires lors d'un procès intenté à un hôpital, ce dernier peut de surcroît condamner la victime aux dépends !
Mafia ! Vous avez dit mafia ? même pas ! Il s'agirait plutôt d'ignorance, d'un manque de prise de conscience, de l'incapacité à se mettre à la place de l'autre, de négligence. Et que sais-je encore !

On aurait presque envie de rire … mais vous avouerez que, sans dents, ce n'est tout de même pas très marrant !



Marie DUVAL
en train-copie-1

 

 

Tout le monde ne vivra pas de telles expériences (évidemment et heureusement) mais ces cas sont loin d'être rares. Il n'y a qu'à se rendre aux urgences avec son enfant  pour le savoir.  Et ce n'est pas la faute à pas de chance, comme pourraient le penser certains bien-pensants.