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Le blog de MARIE DUVAL écrivain-cinéaste passionnée par l'humain ET.. la botanique
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DIRE LA VERITE RAPPORTE PEU D'ARGENT MAIS de la FIERTE D'ETRE un HUMAIN AUTHENTIQUE

DIRE LA VERITE RAPPORTE PEU D'ARGENT MAIS de la FIERTE D'ETRE un HUMAIN AUTHENTIQUE

DIRE LA VERITE RAPPORTE PEU D'ARGENT MAIS de la FIERTE D'ETRE un HUMAIN AUTHENTIQUE

Bon tout d'abord une histoire vraie. Qui vous fera rire et pleurer. Mais comme elle m'est arrivée personnellement, je vous la raconte. Je pourrais presque en faire un film.

DIX JOURS A L'HOPITAL T.

"Même dans un monde de technologies, le premier élément, c'est l'homme"

Il est certes aisé de critiquer. Il est aussi facile de ne rien faire, de ne rien dire. Mon propos, à l'issue de dix jours d'hospitalisation, n'est pas le faire le procès de celui-ci ou de vouloir refaire le monde à neuf. Mon vœu serait que des choses s'améliorent et il me semble que c'est parfois plus facile qu'on ne le pense. Encore faut-il être conscient du problème. Car le monde est fait de détails, gérés et produits par des êtres humains le plus souvent. Et il suffit parfois d'un rien, de petits riens. Et même si "l'hôpital, c'est l'hôpital", et ce n'est pas faute de me l'être entendu dire et redire, il me semble que le manque de personnel n'est pas l'unique cause du malaise ressenti par les patients dans les hôpitaux en France.

Dans le rôle du patient légitimement impatient, j'ai établi un constat jour après jour, avec un oeil quasi entomologiste.
Et pour retracer le plus fidèlement ces journées, en m'évertuant à la plus grande objectivité, je vais les narrer chronologiquement, plutôt qu'une synthèse hâtive, trop vite lue et oubliée. Car encore une fois, la vie est faite de détails.

Mardi 7 mars
11h : Suite à une insémination artificielle trois semaines plus tôt, j'arrive aux urgences de l'hôpital Tenon, tordue de douleurs. Je rumine et poisonne contre le service FIV à qui j'ai déjà fait appel suite à la douleur que m'occasionne l'injection de produit hormonal fait pour créer une super ovulation (en vue de créer le maximum de chance lors de l'insémination - je n'ai pourtant aucun problème d'ovulation. Mon ami a un problème d'oligoasthénie, qui ne permet pas une procréation tout à fait naturelle. Je ne peux m'empêcher de penser que ce produit hormonal de synthèse (le Puregon) ne me convient pas et que l'on pourrait faire une insémination intra-utérine simple. (En effet, les fruits de recherches paru dans l'hebdomadaire médical anglais "The Lancet" aboutissement à un résultat de grossesse ne différant pas significativement entre les trois groupes, à savoir, une insémination simple, une insémination avec stimulation hormonale et une fécondation in vitro). Cela dit, ceci est un autre débat : celui de croire ou faire croire qu'une stimulation a plus de chance d'aboutir. Pour qui ? Le couple, le rendement d'un service ?
Car si effectivement, comme l'affirme The Lancet, il n'y a pas de différence, pourquoi ne pas essayer la méthode la plus douce, et aussi la moins chère ?

12h30 : je "rumine" toujours, mammifère blessé qu'on oublie sur la chaise d'une salle d'attente. Je pleure à cause de douleurs dans le bas ventre. Enfin, on m'installe dans une pièce, nue sous un drap.
14h30 : Deux heures plus tard ! J'ai trop mal. Je n'en peux plus. J'attrape mes vêtements, sors de la pièce et interpelle une infirmière. Je commence à être très énervée. Dix minutes plus tard, les toubibs rappliquent. Ont-ils eu le temps de digérer ?. Et moi et moi et moi ? Trois heures trente à gémir, sans que personne ne se soucie de vous. Il paraît que dans certains hôpitaux, on peut vous faire attendre huit heures, dixit un médecin ! j'aurais donc de la chance !!
Un externe me fait un doigté dans le vagin. Son regard bovin et son doigt dans mon sexe, inséré avec un manque de doigté certain, ne présagent rien de bon sur l'avenir de la journée. Je pleure. Sale type !
15h30 : je suis aux mains de deux toubibs, les fesses en l'air sur la table d'échographie. On va m'hospitaliser. On suspecte quelque chose.
Aux urgences, on me "prépare". Une dame, des boutons suintants lui recouvrant les deux tiers du visage (elle m'avoue ne pas aimer le soleil !), me pique, me perfuse. Elle oubliera des tubes, il faudra recommencer à six heures le lendemain matin. Elle me piquera mal, mon poignet me fera hurler toute la nuit et il faudra attendre près de vingt quatre heures, et de multiples demandes auprès de multiples infirmières et aides-soignantes pour qu'on me déplace la perfusion. C'est fou comme il y a du monde dans les hôpitaux !!. Tant mieux, mais il y a un tel va et vient de personnel qu'il vous faut souvent répéter une demande trois fois avant qu'elle ne soit prise en compte. Pour un malade déjà fatigué, cela est harassant.
Toujours attendre, un ordre de là haut avant que quelqu'un veuille bien décider de quelque chose.
Il semblerait que c'est bien là où le bât blesse : du fait de cette hiérarchie trop hiérarchisée qui empêche aux infirmières de prendre des initiatives sans ordre du médecin, puis aux aides-soignantes sans ordre d'une infirmière, puis la femme de ménage, etc ...(cette dernière d'ailleurs pleine de bon sens)
Et ainsi quotidiennement, et ce souvent pour des broutilles. Je ne parle bien entendu ici pas des décisions médicales d'ordre chirurgical ou autres.

ON NE RESPONSABILISE PAS ASSEZ LES GENS ! . Seuls les médecins semblent savoir. "La science infuse" reste diffuse. Robotisée. En leur absence, vous attendez. Vous souffrez. Peu importe. "Vous êtes à l'hôpital " on vous dit.
Système pyramidal. TROP. Quasi militaire.

Mon ventre me fait hurler. Côté ovaire et côté colon, qui s'affole, qui gonfle, qui se tord. Je parle de douleur côté sigmoïde. On me demande si j'ai fait médecine. Stop. je voudrais rire. Je ne peux pas. J'ai trop mal.

Jeudi 9 mars

Deux jours sont passés. Dans l'attente. Nerveuse, angoissée, irritée. Du fait du bruit notamment : l'impression de dormir dans la rue. Comment est-il possible qu'un aussi "grand mais vieil hôpital" ne soit pas réhabilité. Je ne comprends pas.
Des malades, fatigués, encore plus fatigués d'être là entre le bruit de la rue qui remonte et les portes des chambres jamais refermées, les cris et les rires dans les couloirs. Au secours !
J'ai soif, on m'a retiré mon pichet d'eau. Je ne peux marcher jusqu'à la salle d'eau. Il faut attendre la relève des pots, groupés. Mais moi c'est maintenant que j'ai soif.
Tout le monde fait de son mieux sans doute. Rien à voir avec une quelconque méchanceté. Un manque de conscience peut-être. L'ignorance. Ils ne savent pas. Ils ne se rendent pas compte, tant ils sont habitués à vivre dans cet hôpital, ils ne voient plus les malades. Ils ne savent pas se mettre à la place de l'autre. De même cette charmante vieille infirmière, la nuit, qui pour ne pas réveiller ma voisine de chambre (charmante attention), vient changer ma perfusion avec une lampe de poche. Pour la plupart des infirmières, c'est Versailles à 4 heures du matin. Plein feux. On réveille tout le monde. Et que ça saute. Après tout, elles sont bien debout, elles.
Mais, revenons à la charmante vieille infirmière avec sa lampe de poche.... elle crie si fort que ma voisine se réveille en sursaut. C'est certes mieux que le hurlement dans le haut parleur de la chambre qui relie au bureau des infirmières. Quelle trouvaille ces hauts parleurs qui relient le bureau des infirmières aux chambres, mais de grâce, pas la nuit !! On frise la crise cardiaque.
Une aide-soignante m'a avoué ne pas s'en rendre compte, avant que je ne lui en parle une nuit, au sommet de l' épuisement, alors que je demande quelque chose pour dormir, mais qu'on n'a pas reçu l'ordre. Ca fait 48 h que je ne dors pas. (voir plus loin) Comme il est difficile de se mettre à la place d'autrui. Et les médecins dans tout ça ? Ils font de leur mieux. Probablement. Ils sont dans un service de pointe. Ils ont certainement des comptes à rendre. Des comptes, pas des femmes.

Une première cœlioscopie :quatre petits trous dans le ventre - c'est mieux qu'avant, dans le temps, où l'on vous "tailladait dans la bidoche". Merci Professeur Dubuisson (Cochin. Si je l'avais connu avant, je ne serais certainement pas aller à Tenon. Il existe encore des êtres humains).
Une caméra, microchirurgie et on extirpe. Mais ce qu'on a extrait n'a aïe....rien à voir avec une grossesse. C'est un corps jaune et des nodules. On a suspecté, on a regardé. Mais la graine, si elle n'est pas dans le pot (l'utérus) n'est pas non plus en dehors. La vie joue à cache-cache. Et pourtant, les taux hormonaux continuent d'augmenter. La vie continue donc de vivre. Quelque part. Mais où. Les cinq ou six médecins ne sont pas d'accord entre eux. Un peu de concertation, que diable.
Mon ventre continue d'enfler et vingt quatre heures après l'anesthésie... mon corps se couvre de pustules, du cuir chevelu à la raie des fesses. Forte réaction aux produits anesthésiques. "Impossible", rétorque l'anesthésiste, "vous auriez fait une réaction pendant et pas après".
"Désolée de vous décevoir sur vos compétences, Madame l'anesthésiste, mais on m'a déjà fait le coup une fois, pour une autre opération, avec un autre produit qui a failli celui-là m'envoyer à trépas" (la Xylocaïne). Qu'importe. Les tests, QU'ON NE FAIT QU'APRES (Chevènement ne me contredirait pas), le diront avec certitude, comme cela avait été le cas avec la Xylocaïne. Là non plus le médecin ne voulait pas l'admettre. Heureusement, il était intelligent et on a fait les tests. Quand il a eu les résultats de l'allergologue entre les mains, là il a bien dû reconnaître que, oui, c'était rare, mais bien réel. Un être humain est rare. Faut-il le rappeler.

Mais poursuivons... Mon corps me démange, jour et nuit. Deux nuits sans dormir, le bruit dehors, les allers-venues la nuit, le ventre qui me fait toujours mal, les suites de l'opération.. La morphine me fait vomir. On tarde à venir me changer les draps. Mon bassin est plein d'urine et c'est la nuit. Je n'ose plus appuyer sur le bouton pour appeler l'infirmière de nuit de peur d'entendre cet horrible haut parleur nous pétarader dans les oreilles. Ma voisine ne dort pas non plus. Elle m'aide. On s'entraide. Moi je l'aide à grimper dans son lit, trop haut (des engins de la guerre 39-45, sans manette, sans rien. Hallucinant. Il paraît qu'en maternité c'est un peu mieux. On le leur souhaite)... Des détails.... Un cauchemar. Un petit cauchemar face à un cancer, comparé à l'agonie du monde, mais un cauchemar quand même. Je réclame le produit qui pourrait calmer enfin les démangeaisons. On sait mieux que moi. On me donne autre chose. De la Polaramine. Je sais, par expérience que cette molécule ne marche pas sur moi. Mais, je n'ai pas fait médecine. Je vis simplement dans mon corps depuis plus de trente cinq ans !!
Je gueule, je hurle. Je connais, pour avoir subi d'autres allergies, dont celle suite à l'injection de Xylocaïne, le produit qui peut me soulager.
Le pire est que ce produit est là. Ce n'est pas demander la lune. C'est un produit somme toute courant. Je vois le dit produit sur une tablette, dans le bureau des infirmières, MAIS on n'a pas l'ordre du médecin. Et où sont-ils ??? Au bloc, bien sûr !!! Une infirmière ne peut pas toujours faire grand chose si elle n'en a pas reçu l'ordre. Et je me gratte... je gratte, je gratte....Jusque dans la raie des fesses, l'intérieur du sexe, le cuir chevelu. Très drôle à lire. Pas si marrant à vivre. Seules les jambes et les seins sont épargnés. 48 heures à s'arracher la peau du corps.
Où est-il question du confort du patient ? Sur la fameuse charte affichée un peu partout !
Je supplie mon ami de me rapporter de l'extérieur, coûte que coûte, par un médecin avec ordonnance ou sans, grâce à un pharmacien complaisant, ce produit, au demeurant banal, mais qui sur moi fait des miracles (Diprosome). J'appelle miracle, de supporter sa peau sur soi !!! Je ne demande pas la lune encore une fois.
Au bout de quarante huit heures, je finis par l'avoir. Et là, quelques heures suffisent pour que les démangeaisons se calment et que la vie redevienne supportable. Il ne suffisait que de ça. Pourquoi est-il si difficile d'être écouté ? Et qu'en est-il de tous ceux qui souffrent et qui ne peuvent ou n'osent pas parler, demander, gueuler ???

Au bout de cinq jours, je n'ai toujours pas pu choisir un seul menu. C'est pourtant ce qu'on m'avait dit à mon arrivée. Plusieurs demandes n'ont pas abouti. J'ai plus grave à gérer. Ce n'est pas trop mauvais. Mais le jour où l'on m'apporte un déjeuner composé de choux en entrée et de cassoulet, j'explose. Pour quelqu'un qui souffre en plus d'une colopathie, c'est fort judicieux. Je ne parlerai pas du Professeur C., éminent professeur (cobaye de la Seïta certainement ) qui m'a à peine auscultée (je pourrais presque dire "effleurée", ce qui serait plus juste et par un tant soit peu poétique ) et m'a conseillé tout simplement de porter une robe plus large. On croit rêver. On est pourtant bien réveillé.
Au vu de ses dents noires et pourries - du jamais vu - à moins qu'il n'ait quelque accointance avec la noblesse japonaise d'une autre époque, (charmant pour un médecin digne de sa renommée ), j'aurai pu lui conseiller une cure de désintoxication. Trop tard, sans doute.

Et la grossesse dans tout ça ?
On cherche, on cherche. On fait des échographies, des prises de sang. On s'occupe de moi. Ce n'est pas que les médecins ne soient pas sympathiques, de même pour les infirmières et aides-soignantes. Si ce n'est que l'on me dit venir me voir à 11 h du matin et que j'ai déjà attendu le médecin jusque 9 h du soir. Ils sont occupés. Certes. Il y a trop, oui trop, de médecins. On ne sait plus. L'un dit blanc, l'autre noir. Ca change tous les jours. Cela dit, un dialogue, tout petit, finit par s'instaurer, car je rue dans les brancards. Mais ce sont des choses légitimes pour lesquelles je râle, même si pour certains ce sont des détails, habitués qu'ils sont - le personnel médical dans son ensemble - à ne plus voir ce qui ne va pas. Détail encore : au moment de l'opération, je demande à mettre mon sac quelque part, car il y a des placards mais plus de clés. Des affiches partout annoncent des vols fréquents. Le brancardier attend pour m'emmener au bloc. Je refuse tant qu'on ne met pas mon sac à main sous bonne garde. On peut tout de même avoir un sac et quelques papiers avec soi.
Dix minutes avant, je ne savais pas encore qu'on devait m'opérer. C'était une simple possibilité évoquée. Alors, ils peuvent eux attendre cinq minutes. Une infirmière finit par me le prendre avec le sien dans son placard. Elle même me dit qu'elle n'a pas confiance dans l'endroit où elle le met. Je ne parlerai pas non plus de la mise en place du téléphone dans la chambre. Une affiche signale qu'on peut se déplacer si vous êtes seul, sans visite. Ce ne sont que des mots sur le papier. La réalité est différente. Heureusement, pour moi, j'ai mon compagnon, mes amis. Mais les autres. Et il y a des gens seuls.
De la même manière, lorsqu'il a fallu me raser. Précipitamment. Le rasoir à même la peau. A sec. Lorsque j'ai demandé de la mousse, on m'a regardé comme si je demandais la lune. Résultat : des démangeaisons sur tout le pubis. Au point où on en est....
Et la surveillante dans tout cela ? Jamais vue. Le bureau restera désespérément vide.

Le bruit, toujours le bruit, qui transperce même les boules Quiès, que je me suis fait apportées. J'ai proposé à un médecin de venir une journée à ma place pour voir. Il m'a répondu "Pas une heure, pas même une minute". Et pourtant, il y a pire. Mon cas est banal. Imaginons ce que cela doit être pour d'autres.

J'affirme qu'en Afrique, en plein Sahel, où j'ai été hospitalisée pour une dysenterie, je me sentais plus en sécurité. Et c'est vrai. Les médecins étaient là. La crasse aussi. Mais il y a régnait un climat de confiance. Bizarre, non ?
C'est ce climat qui trop souvent n'existe pas en France. A l'hôpital et ailleurs. Pudeur ? Indifférence ? Pourtant, il suffit parfois d'un rien. Un sourire, une parole, un regard vrai, la main qu'on touche et soudain on a moins mal... Bizarre non !
Ce n'est pas qu'une histoire de temps. C'est d'une prise de conscience dont il s'agit. De la même manière qu'une personne faisant la queue devant une cabine téléphonique oublie trop souvent que d'autres attendent lorsqu'elle s'y trouve et bavarde trop longtemps à son tour. Se mettre à la place de l'autre. Est-ce si compliqué ? Il semblerait.

La deuxième cœlioscopie a lieu quatre jours plus tard. Je ne sais plus les jours. Le temps s'est assoupi. Et pourtant il est long. Et chaque jour voit le défilé des mêmes problèmes auxquels on ne s'habitue pas mais que peut-on faire contre cette machine à broyer.
On a découvert une grossesse extra utérine dans la corne de la trompe.
Bien cachée semble-t-il. Je sors de l'hôpital vivante, m'entendrai-je dire. Encore heureux. On n'est plus au Moyen Age. On m'a soignée, certes. La France ne se targue-t-elle pas d'être parmi les pays les mieux dotés médicalement.
Je remercie tout le monde. La grossesse était peut-être trop jeune pour qu'on la décèle huit jours plus tôt. Encore deux jours et je sors... La question est de savoir si l'hôpital, et donc les gens qui en font partie, (car il a bon dos "l'hôpital", comme si il s'agissait d'une entité non contrôlable. Le raisonnement est tout de même fort curieux !), donc, si l'hôpital prend en compte l'être humain dans sa globalité, et non pas uniquement le symptôme.
Faudra-t-il attendre encore un millénaire pour se rendre compte d'une telle évidence de la part de gens pourtant, théoriquement, intelligents... puisqu'ils ont fait médecine ?
Il est DES intelligences. Sept d'après un éminent lettré américain.
Alors, peut-être faudrait-il inventer une école pour apprendre l'intelligence du cœur.

Jeudi 16 mars
Il aura fallu dix jours pour "m'ôter une vie"... (deuxième degré, mais faut-il vraiment le préciser. Oui semblerait-il !)." Il n'y a pas si longtemps les femmes mouraient de grossesse extra-utérine. Alors de quoi se plaint-on ! On est en vie. Bon et alors !"

Quelques temps plus tard, je m'apercevrai que l'on m'avait également extrait cinq dents lors de l'intubation d'anesthésie générale !! - La cassure franche de l'un de mes deux bridges s'avéra en effet être certainement due au manque de précaution du praticien lors de la mise en bouche de ses appareils d'une part et d'ailleurs à l'absence totale de questionnement de ce dernier sur la présence possible d'un bridge chez son patient (ou comment tout patient devrait faire médecine pour coacher son médecin avant de se laisser pratiquer par un éventuel incapable!). Les choses en sont restées là et j'ai eu à payer un nouveau bridge; et c'est sans parler du préjudice de dix jours d'hospitalisation en univers kafkaïen.
Comme le dit l'adage : "il faut le vivre pour le croire".
Et l'on persiste à demander plus de personnel en hôpitaux, plus de salaire pour les médecins, etc.… . Certes ! Pourquoi pas ! Mais il faut comprendre que le problème est en réalité d'un autre ordre, bien plus en profondeur.

Enfin, il importe de comprendre que s'il est impossible au patient d'apporter une preuve tangible de ses dires lors d'un procès intenté à un hôpital, ce dernier peut de surcroît condamner la victime aux dépends !
Mafia ! Vous avez dit mafia ? même pas ! Il s'agirait plutôt d'ignorance, d'un manque de prise de conscience, de l'incapacité à se mettre à la place de l'autre, de négligence. Et que sais-je encore !

On aurait presque envie de rire … mais vous avouerez que, sans dents, ce n'est tout de même pas très marrant !

Marie DUVAL

Tout le monde ne vivra pas de telles expériences (évidemment et heureusement) mais ces cas sont loin d'être rares. Il n'y a qu'à se rendre aux urgences avec son enfant pour le savoir. Et ce n'est pas la faute à pas de chance, comme pourraient le penser certains bien-pensants.

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Si c’était vrai, ça se saurait

Ci-dessous ca n'a rien à voir si ce n'est que c'est lié à la santé. 32 commentaires - 27931 lectures

"Chère lectrice, cher lecteur,

« Si c’était vrai, ça se saurait ».

Voilà un préjugé malheureusement trop répandu.

C’est bien souvent le contraire qui est vrai :

« Si quelqu’un dit la vérité, donne-lui un cheval, il en aura besoin pour s’enfuir », dit un proverbe Afghan, beaucoup plus sage.

On aimerait qu’il existe un lieu où les chercheurs en médecine, tous parfaitement désintéressés, parleraient entre eux en toute courtoisie pour déterminer « la vérité vraie » et ensuite la faire connaître à l’ensemble des malades, via les autorités sanitaires et les médias eux aussi parfaitement objectifs et neutres.

Mais c’est un rêve. Bien souvent, des incompréhensions, des luttes de pouvoir, des habitudes trop ancrées empêchent la vérité scientifique de s’imposer. Une pratique aussi mortelle que la saignée a pu être pratiquée pendant des siècles avant d’être remise en cause. De nombreux médecins continuent à vouloir faire baisser la fièvre dès qu’elle dépasse 38,5°C, ce qui augmente la prolifération des virus. Les nutritionnistes officiels recommandent toujours 3 laitages par jour, sans aucune justification scientifique. La plupart des sportifs s’acharnent à faire des exercices d’abdominaux qui leur causent des douleurs lombaires et des hernies. Tout cela est vrai, mais « ça ne se sait pas », et c’est justement là le problème.

« Ce n’est pas en disant la vérité qu’on obtient des lauriers »

Quels que soient votre prestige, vos diplômes, vos titres, vos arguments, vous avez en général plus à perdre qu’à gagner à dire tout haut ce que vous pensez si vous allez dans le sens contraire de la majorité.

Pour illustrer la folie de l’obscurantisme, on cite toujours le cas de Galilée ou de Giordano Bruno, brûlé vif à Rome en 1600.

C’est nous donner bonne conscience à bon compte. C’est oublier tous les scientifiques modernes qui, sans être physiquement éliminés, sont néanmoins ignorés, calomniés et ridiculisés par leurs collègues jusqu’à leur mort [1]. Et ce n’est que quand leur cadavre est froid qu’on reconnaît qu’ils avaient raison et qu’on leur dresse des statues. Autrement dit,une fois qu’ils ne risquent plus de faire de l’ombre à quiconque ou de prendre une place convoitée par d’autres.

Qui se souvient du scientifique Linus Pauling ? Bien que faisant partie des quatre personnes seulement à avoir reçu deux prix Nobel [2], il se retrouva privé de ses sources de financements institutionnelles et du soutien de ses pairs en 1985. Ses travaux sur le rôle de la vitamine C contre le rhume, les maladies cardiaques et certains cancers paraissaient offrir des résultats favorables. Mais il fut considéré comme fantaisiste à une époque où seuls les médicaments chimiques étaient bien considérés.

Qui se souvient du Dr Robert Atkins, ce médecin américain qui découvrit que l’alimentation trop riche en glucides et en sucre des Américains allait provoquer une explosion de l’obésité ? Il mit au point dès 1972 un régime efficace. Mais il fut présenté toute sa vie comme un charlatan, un danger pour la santé du public.

Il a fallu attendre sa mort, en 2002, pour qu’enfin le New York Times publie un article à son sujet intitulé « Et si tout cela n’avait été qu’un énorme mensonge », commençant par ces mots :

« Si les membres de l’establishment médical américain devaient vivre un cauchemar collectif, cela pourrait bien être le suivant. Ils ont passé 30 ans à ridiculiser Robert Atkins, auteur du best-seller phénoménal « La Révolution du Régime Atkins », accusant ce médecin de Manhattan de charlatanisme et de fraude, avant de découvrir qu’il avait eu raison sur toute la ligne. Ou ce cauchemar pourrait être celui-ci : découvrir que leurs propres conseils diététiques – manger moins de graisses et plus de glucides – sont la cause de l’épidémie d’obésité en Amérique. Ou, tout simplement ceci : découvrir ces deux choses en même temps. [3] »

Et en effet, depuis le début des années 2000, autrement dit depuis que s’est répandu aux Etats-Unis le régime « low carb » (pauvre en glucides) recommandé par le Dr Atkins, et perfectionné avec le temps pour inclure plus de fibres et de vitamines [4], l’obésité a cessé de progresser.

Une étude publiée mercredi 26 février 2014 dans le Journal of the American Medical Association (Jama), a en outre constaté que l’obésité a diminué entre 2003 et 2012 de 13,9 % à 8,4 % chez les enfants âgés de 2 à 5 ans, et attribue cette baisse à la moindre consommation de boissons sucrées.

En France, ces résultats sont toujours ignorés. Les conseils officiels du Plan National Nutrition Santé n’ont pas bougé d’un iota depuis 2001 et maintiennent comme première recommandation de manger « moins gras ». S’il demande aussi aux gens de manger « moins sucré », on les encourage par ailleurs à manger plus de pain/céréales/pâtes/pommes de terre, autrement dit des produits extrêmement riches en glucides, ce qui est contradictoire.

Le résultat est évident. Le PNNS n’a rien fait pour empêcher, ni même ralentir, la hausse de l’obésité. Chez nos enfants, elle s’accélère [5].

Interdits d’exercer pour avoir critiqué leurs confrères

Tout récemment encore en France, ce sont les professeurs Debré et Even qui ont été interdits d’exercer la médecine pendant un an pour avoir critiqué certains confrères médecins (les allergologues) et dénoncé les dangers des médicaments contre le cholestérol. Leur condamnation ne s’est pas faite sur la base d’un débat scientifique dépassionné qui leur aurait donné tort (ils avaient trop d’arguments en leur faveur). Ils ont été condamnés pour avoir tenu publiquement des propos risquant de discréditer leurs collègues, ce qui est interdit par le Code de déontologie des médecins [6] !!

Vous comprenez comment ça marche ?!

Pour être élu président de comité, président d’Académie, chef de service d’un grand hôpital, mieux vaut éviter de mettre en cause les pratiques de vos collègues.

Bien sûr, il est toujours bon de faire une découverte. Mais il est préférable que cette découverte aille dans le sens de l’intérêt de toutes les personnes qui vous entourent.

Prenez par exemple la cardiologie, qui fait actuellement des prouesses techniques toujours plus incroyables. Découvrez un médicament contre le cholestérol encore plus extraordinaire (et cher) que les précédents. Vous serez porté aux nues par les sociétés savantes. On vous présentera en héros à la télévision. Vous recevrez sans doute un prix Nobel. Tout le monde se réjouira de pouvoir faire ainsi chuter les taux de cholestérol avec une simple pilule. Et, last but not least, les assurances-maladie du monde entier rembourseront avec bonheur ce nouveau médicament, quel que soit leur état de faillite financière…

Mais découvrez, après quelques années, que les résultats de ces médicaments ne sont pas si miraculeux. Que l’on aurait obtenu d’aussi bons résultats en aidant les patients à changer de régime alimentaire, de mode de vie, et en prenant quelques vitamines et compléments alimentaires.

Découvrez que, au fond, ces médicaments coûtent très cher, qu’ils engendrent beaucoup d’accidents et de souffrance pour pas grand-chose, et que les études qui les ont justifiés étaient largement enjolivées.

Croyez-vous que vous passerez à la télévision ? Que vous serez reçu par le président de la République, et porté en triomphe par l’Académie de médecine ???

Ce n’est pas du tout ce qui arrive au cardiologue Michel de Lorgeril, du CNRS de Grenoble, auteur de la fameuse étude de Lyon publiée en 1999 dans The Lancet, qui a montré que l’adoption de la diète méditerranéenne réduisait de 70 % les décès de patients ayant déjà eu un accident cardiaque, et qu’elle était donc plus favorable qu’aucun médicament ou opération utilisés jusque-là [7].

Quinze ans après, et après avoir publié pas moins de quatre livres sur le sujet, il en est toujours à se battre pour être pleinement reconnu en France. Heureusement, il est beaucoup mieux reconnu à l’étranger et publie dans les plus grandes revues scientifiques en langue anglaise [8].

« Êtes-vous médecin ? »

Si un médecin du CNRS ne parvient pas à obtenir de ses collègues qu’ils lui répondent avec des arguments scientifiques, le simple citoyen doit souvent se contenter de réponses plus pauvres encore, comme celle-ci par exemple : « Je suis médecin », ou « Vous êtes médecin ? »

Mon petit Thomas a dû subir une petite opération en février dernier.

Se réveillant après l’anesthésie, il but un peu d’eau et eut envie de vomir, comme il est courant dans cette situation.

Je l’emmenai aux toilettes, il vomit, et se sentit mieux. Mais l’infirmière qui passait par là s’en aperçut et sortit une seringue pour lui faire une injection anti-nausées.

Thomas, qui déteste les piqûres, se mit aussitôt à hurler de terreur. De mon côté, je tentai de demander à l’infirmière si, vraiment, la piqûre était indispensable.

Sans même me répondre, elle quitta la pièce. J’étais étonné, mais Thomas put reprendre sa sieste.

Mais l’affaire ne faisait que commencer.

L’infirmière avait filé trouver le chirurgien pour lui expliquer que le parent d’un enfant récemment opéré « refusait les soins ».

Quelle ne fut pas ma surprise de voir arriver dans la chambre, quelques minutes plus tard, l’anesthésiste dans son équipement complet de bloc opératoire (mais était-il vraiment encore stérile ?). Il entra dans la pièce et me reprocha vivement d’empêcher mon enfant de recevoir le médicament auquel il avait droit, et qui lui ferait du bien.

À peine avais-je ouvert la bouche pour m’expliquer qu’il me coupa la parole : « Vous êtes médecin ? »

Je lui répondis que non, que je n’étais pas médecin, mais que néanmoins je m’intéressais de près aux questions médicales. « C’est encore pire ! », s’écria-t-il.

Je décidai de ne pas laisser de pareils individus faire une injection à mon fils avant de m’avoir calmement exposé les avantages et les risques du médicament. L’anesthésiste déclara que, puisque c’était comme ça, il ne laisserait pas Thomas sortir de l’hôpital comme les autres enfants opérés ce jour-là, quel que soit son état.

À ce stade, je compris que nous avions affaire à un ahuri. Je décidai de rire de tout ça et d’attendre qu’il mette sa menace à exécution. Il ne le fit pas puisque nous étions un vendredi après-midi et qu’il était aussi pressé que les autres de partir en week-end. Ainsi Thomas et moi fûmes autorisés à rentrer à la maison sans nausée ni piqûre, mais avec une bonne histoire à raconter…

Les faux experts

Dans les domaines que nous ne connaissons pas, nous avons une tendance naturelle à faire confiance aux « experts » qui, apparemment, sont globalement d’accord entre eux, au moins sur les sujets importants.

Mais c’est une vision naïve de la science.

Plus vous creusez un sujet, plus vous vous apercevez que, justement, les experts ne sont pas d’accord entre eux.

Et quand je dis « pas d’accord », je ne parle pas de points de détail mais au contraire d’oppositions fondamentales, de luttes à mort.

L’illusion d’un consensus entre les experts vient du fait qu’il y a toujours un courant dominant, qui occupe le pouvoir, domine les institutions, et de fait se trouve relayé par les médias.

C’est pourquoi mieux vaut toujours faire ce qui est possible et raisonnable pour comprendre vos problèmes de santé, et décider vous-même avant d’accepter un traitement ou prendre un médicament.

Car si c’est un erreur, s’il y a un accident, vous aurez beau faire des procès, vous resterez le premier à souffrir des conséquences.

C’est à cela que servent toutes nos publications (voir les publicités ci-dessous). Il y en a bien d’autres qui existent sur Internet et dans les librairies. Servez-vous en !

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis"



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