"C'est grave docteur ?"
Deux groupes que l'on peut qualifier de "criminels" vendent aujourd'hui les produits pharmaceutiques ET les "produits phytosanitaires" (sacré euphémisme pour désigner "les pesticides") ; l'un Monsanto, dont il est désormais difficile de ne pas connaître l'existence... à condition de ne regarder que TF1 et encore... tant ses actions scandalisent l'opinion... et l'autre Bayer (qui vendait le Zyclon B qui a servi à l'extermination de millions d'êtres humains dans les camps de concentration !... et comme si cela ne suffisait pas- bis repetita - moins de trois décennies plus tard, l'arrosage de napalm sur les civils au Vietnam.).
Ainsi jouent-ils habilement sur les deux tableaux, commercialisant et ce qui est "censé" soigner, les médicaments (bien que là aussi depuis le Médiator l'opinion se réveille enfin... Il serait temps !) et ce qui tue la terre à petit feu, les fertilisants. (massacrant des colonies d'abeilles.. et bientôt nous!).
Ces deux grands groupes ont des tas de procès au cul... mais autant d'avocats plus faux-culs et langue de bois les uns que les autrs, passés maîtres dans l'art d'enterrer les dossiers gênants, à coup de millions de dollars. A croire que le droit est écrit par ceux-là même qui pourront un jour avoir à s'en servir pour les détourner à leur profits (vices de forme...).
Ces grands groupes, qui sont aussi des semenciers, ont trouvé une parade des plus vicieuses pour asseoir leur pouvoir et de la manière la plus imparable qui soit : ils vendent désormais des graines non reproductibles. Les politiques pourtant élus par le peuple ne sont en réalité devenus que des pantins désarticulés à la botte des puissants lobbies, réels décideurs de ce monde à escient de jour en jour à la fois plus simpliste et pourtant pour l'individu de plus en plus complexifié.
Semences non reproductibles. Que cela signifie-t-il au juste ? :
Depuis que le monde est monde, l'homme a pu envisager de vivre de la terre. Le paysan semait son blé, récoltait le fruit de son travail... Les semences de l'année étaient resemées, et ainsi de suite. Et ainsi du plus petit lopin de jardin aux grandes exploitations... partout où il était possible de cultiver la terre sur la planète. Une évidence !
MAIS CELA SONNE COMME UNE BELLE HISTOIRE PRESQUE ANCIENNE CAR NOUS SOMMES ENTRES DANS LA SCIENCE-FICTION.
QUE SE PASSE-T-IL ?
Une poignée de décideurs de la finance - main de fer qui n'a pas même la délicatesse d'enfiler le gant de velours- tient désormais sous son joug les paysans d'une partie du monde... et bientôt le globe tout entier.
Se voyant dans l'obligation de racheter des graines à Monsanto & consorts chaque année (car les graines vendues par ces charmants semenciers sont désormais NON REPRODUCTIBLES, stériles d'une année sur l'autre).
Vous n'avez alors d'autre choix que de repasser par le système mafieux. Ne pouvant plus subvenir à leurs besoins, pris à la gorge par des crédits qu'ils ne peuvent plus honorer pour payer les semences, pesticides et fertilisants...qui dénaturent et affaiblissent paradoxalement les sols, des milliers de paysans se suicident (l'hécatombe cette année en Inde fait froid dans le dos - et ce n'est qu'un début !
Comble de l'horreur, un nombre impressionnant de ces fermiers indiens aux abois, comprenant l'engrenage infernal dans lequel ils sont tombés, pris au piège sans issue, finissent par se supprimer... en avalant les pesticides et que leur ont vendus à prix d'or ces criminels que sont Monsanto & Co.
A court terme c'est de l'appropriation et la stérilisation du vivant (végétal, animal, humain) dont il s'agit aux mains d'une petite poignée de criminels - et bien sûr d'actionnaires - et en toute impunité !
In facto, et de manière hallucinante, au nez et à la barbe du monde, ce sont nos vies, celles de nos enfants et tout "bonnement" l'avenir de l'humanité qui est menacé.
Mais alors que faire ??
Si la solution ne peut venir ni des politiques, ni des juristes qui ne semblent pas mener de procédures pénales, que nous reste-t-il ?
Dans quelle direction faut-il agir. La seule marche de manoeuvre n'est-elle pas entre les mains des peuples las d'attendre et de subir ?
La terre est saturée de produits chimiques, l'air pour tous devient de plus en plus irrespirable. On n'ose imaginer les conséquences préjudiciables si des citoyens ne s'étaient battus contre l'extraction des gaz de schiste !
La photosynthèse des plantes permettant l'absorption du gaz carbonique et donc une réduction non négligeable de la pollution, notamment dans les villes ... et si chaque citoyen se mettait à cultiver l'un sa ferme, son jardin, son balcon, jusque sur sa simple fenêtre ?.. non pas pour se nourrir (quoique la crise aidant, sans faire de pessimisme mais qui sait ce que deviendra la vie des moins bien lotis) mais déjà dans un premier temps en tant qu'acte responsable contre l'abus de pouvoir des multinationales permettant ainsi de semer des millions et des millions de graines reproductibles de toutes parts. Quoi de plus naturel que de lutter contre les bandes criminelles organisées ! et sinon que faire ? Attendre ? Subir ?
Les sachets de graines des simples jardiniers devenant eux aussi stérilisés à court terme par les lobbies semenciers, il n'y a pas de temps à perdre si on ne veut pas vivre en France et en Europe la même horreur que celle de milliers de paysans indiens tout récemment !.
L'association Kokopelli pour ne citer qu'elle, malgré des dizaines de procès intentés par les lobbies, se bat et continue son bonhomme de chemin et son action pour la préservation du vivant dans 29 pays à ce jour. La conscience écologique, on le voit bien, gagne de jour en jour du terrain.
De très nombreuses associations, parmi laquelle l'association "Prends-en de la graine !" à Paris, et des centaines d'autres - encouragées par les municipalités soucieuses de conserver les voix de leurs électeurs et par les écologistes - distribuent, ce parfois gratuitement - des graines de producteurs de semences biologiques (aromatiques, mellifères, médicinales, ornementales) qui ont décidé de contrer -coûte que coûte - les magnats de ce monde devenu fou.
En ville, chacun peut installer une jardinière (= petit jardin) sur sa fenêtre. Ce qui fera, outre la joie du jardinier du dimanche que nous sommes tous au fond de nos coeurs, le bonheur des abeilles qui viendront butiner les plantes mellifères - sentinelles dont on sait qu'elles se plaisent mieux aujourd'hui en ville que dans les campagnes tant les champs sont submergés de pesticides.
Maigre geste en apparence face aux bulldozers de la finance direz-vous ? Certes.
Mais la guérilla urbaine n'a-t-elle pas commencé grâce à quelques citoyens devant le parlement à Londres ? Et force est de constater que cela perdure et prend une ampleur grandissante. Les jardins ouvriers et partagés fleurissent de toutes parts. La conscience s'éveille. Les parents ne veulent plus pour leurs enfants de nourriture frelatée dans les cantines, etc...
Et ouvenons-nous de cet homme tentant à lui seul d'arrêter les chars de la répression sur la place Tian'anmen ? Que se serait-il passé si des milliers d'hommes lui avaient emboîté le pas?
On peut rêver. On DOIT rêver ! ..et AGIR. TOUS ! Sinon c'est simple... à plus ou moins long terme, on est foutus.
Marie DUVAL
...Rédactrice de temps à autre au sein d'Agoravox, journal citoyen.
vous pouvez lire un de mes précédents articles publié dont le titre Hmongs : comment vaincre l'indifférence générale ? et qui est en lecture sur http://www.agoravox.fr/
Vous me croyez si vous voulez...
ci-dessous, réponse d'une internaute dont je tairai le nom par prudence et qui m'informe de ceci.
"Madame,
je vous remercie de votre envoi.
Il est inexact de dire que la population se réveille au sujet des
scandales pharmaceutiques, avec la mise en lumière du Médiator.
Je travaille au CHU où la dénonciatrice de sa prescription travaille,
soit dit en passant.
Je ne vois rien d'un mouvement de masses se soulevant nombreuses pour
dénoncer les innombrables défaillances de nos systèmes de santé, de
bouffe, de production, de conditions de travail, d'information etc...
Combien d'amiante, de sang contaminé, de distilbène, de talc morange etc
Notre histoire des procès de santé publique est longue et ancienne.
Madame Irène Frachon, si elle a pu arriver jusqu'au procès du médicament
cité plus haut, hé bien c'est qu'elle n'est pas morte, ainsi que toute
sa famille comme le docteur Godard, empêchée à vie de mettre en pratique
ses compétences, ou comme Loïc le Ribaut père de la police scientifique
française, ou jetée au fond d'une écluse en Bretagne 7 heures durant,
comme Marie Hélène Groussac.
> http://www.youtube.com/
> http://
> http://
on va dire plus simplement que de porter atteinte à un groupe ou à un
médicament, c'est plus "facile" que de s'en prendre à tous les lobbies
en bloc, ceux de la vaccination, entre autres ou qui représentent des
intérêts dont la seule liste de la Fondation Bill Gates peut donner un
aperçu, tout y est des empoisonneurs et des marchands d'armes urbi et orbi.
Acheter Kokopelli ne suffira pas à renverser la vapeur.
Mais leur faire de la pub et rappeler de quels procès ils ont essuyé les
plâtres est toujours opportun et important.
Je fais partie de la minorité qui le fait, et j'entretiens autre chose
qu'une balconnière, mais un vrai jardin collectif.
De nombreux films ont dénoncé ce que vous dites : Coline Serreau,
Thierry Kruger, Jean Paul Jaud... en France;
combien d'autres ailleurs ? combien de forum mondiaux ? de via campesina
et de mouvements de paysans sans terre lesquels sont ici et maintenant
chez nous ?
Car "les" modes de culture et d'élevage se livrent sur notre sol à une
concurrence déloyale évidente au détriment des plus pauvres, des plus
engagés politiquement.
Je n'engagerai pas le débat sur le constat des médias vendus, ou plutôt
achetés par ces grands groupes industriels : la France en a le triste
palmarès le plus haut.
Pour conclure, je ne suis pas persuadée que le changement de
gouvernement auquel nous venons d'assister dans ce pays se mettra au
travail d'éradication de ce que nous venons d'évoquer.
Alors oui, tranquillement continuons de saper chaque jour par nos actes
la parole dominante.
Bien à vous,
N V"
_________________
1ère affiche de PRENDS-EN DE LA GRAINE !" créée en 2010. La 5ème Edition a eu lieu les 14 et 15 avril 2012 par la distribution de milliers de graines anciennes auprès des riverains du XVIIIème arrondissement de Paris, encouragée par la Mairie de Paris et soutenue par l'association Kokopelli.