Notre association s’appelle Nous voulons des coquelicots et elle a été créée à la fin de l’été 2018. Elle comprend une quinzaine de bénévoles, parmi lesquels une directrice de crèche (retraitée), des décorateurs, une étudiante, une céramiste, deux paysans, une enseignante, une psychanalyste, des membres d’ONG, deux journalistes. Elle a été portée sur les fonts baptismaux par Fabrice Nicolino et François Veillerette, qui signent en soutien un livre du même nom (Nous voulons des coquelicots) aux éditions Les Liens qui libèrent (LLL).
Nous avons commencé sans un sou vaillant, et avons dû piocher dans nos propres réserves pour fabriquer un coquelicot en tissu. Avec un système d’attache qui permet de le porter en sautoir. Le succès a été tel que nous avons vite été en rupture de stock et nous attendons d’être à nouveau livrés, mais ce ne sera pas avant le 1er novembre. Patience, donc, à tous ceux qui attendent. Avec un peu de chance, certains pourront peut-être arborer les coquelicots neufs le 2 novembre, pour notre prochain rendez-vous national.
L’Appel des coquelicots n’est vieux que de quelques semaines, mais il a déjà germé dans plus de 500 villes et villages. Nous en sommes encore bouleversés. Rappelons qu’il n’est pas notre propriété, mais celle de toute la société. Nous savons bien que ce n’est pas réaliste, mais nous nous disons parfois que si les signataires actuels convainquaient chacun deux, trois ou cinq personnes, l’Appel prendrait aussitôt un envol irrésistible.
Dans tous les cas, souvenez-vous que nous sommes sur un chemin, un long chemin que nous ouvrons à mesure que nous marchons. Et nous allons marcher deux ans ensemble, épaule contre épaule. Nous pouvons vous dire notre vérité : ce qui a commencé le 12 septembre est une épopée. Une vaste aventure qui nous transformera tous et nous rendra fiers d’être des humains debout. Amis, car vous êtes tous des amis, nous allons renverser la table, et gagner. Car nous ne pouvons pas perdre.
Allez-y maintenant, signez et faites signer aussi loin que votre regard porte. Votre plombier ? Evidemment. Votre pharmacien ? Evidemment. L’oncle que vous n’avez pas vu depuis 12 ans ? Evidemment. Votre mémé qui s’ennuie tant au fond de sa maison de retraite ? Evidemment.